[ACR / DRAC IDF] Des Courtillières à la Maladrerie
Promenade proposée dans le cadre du cycle « Architecture contemporaine remarquable »
L’association Les Promenades urbaines organise une série de promenades pour mieux faire connaître certains bâtiments faisant l’objet du label « Architecture contemporaine remarquable » (antérieurement « Patrimoine du XXème »).
La quatrième promenade de ce cycle nous conduira à Aubervilliers, Pantin et Bobigny.
Les querelles émaillant la constitution des grands ensembles, reflétant les distorsions nombreuses sur l’interprétation de la Charte d’ Athènes, on conduit Émile Aillaud à s’interroger sur le concept de l’espace public-public et de son rapport avec l’espace public-privé.
Les Courtillères sont évidement un grand ensemble, mais en cassant l’orthogonalité récurrente des tracés urbains, en décidant de séparer l’espace public de l’espace habité par une sorte d’immeuble-frontière, en recourant au lyrisme des implantations et des façades, à la singularité des décors dus à quelques artiste, Aillaud a su donner une forte identité au genius loci.
Dans les querelles qu’émaillèrent la « crise » des grands ensembles (Sarcelle et la « sarcellite »), Renée Gailhoustet à la Maladrerie, a remit en question le rapport de l’habitation à la rue. Son architecture, à partir de l’ensemble d’Ivry de Renaudie, l’a fit basculer dans ce que ses détracteurs ont appelé « le proliférant ». S’appuyant sur le concept de « tissu cellulaire » (irrégulier), elle s’est attachée à effacer la différence entre la façade principale, la rue, et la façade arrière, la cour, et par là la caractérisation sociale qui y est attachée.
Affin d’atténuer la violence du face à face à l’espace public, elle a été entrainé à végétaliser les terrasses. Elle eut à régler de manière fine et complexe, le rapport des niveaux entre sol public, sol de l’appartement et l’apport de terre sur les terrasses.
Avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France – Ministère de la Culture.