Amiraux-Simplon, persistance de la ville (18e)

Date

20 Jan 2013
Expiré!

Heure

10h00 - 13h00

Dans le cadre de la manifestation Quartiers, en scène !, en partenariat avec le Pavillon de l’Arsenal dans quatorze quartiers jugés prioritaires par la Délégation à la politique de la ville et à l’intégration (DPVI) de Paris.

Le quartier Amiraux-Simplon, au nord du 18e, est constitué d’une alternance remarquable de voies de circulation importantes, de rues secondaires, de ruelles et de passages : c’est un paysage faubourien typique qui porte la mémoire de ses diverses fonctions. On sait bien que la rue des Poissonniers a conservé sa mission nourricière jusqu’au XIXe siècle et à l’essor du chemin de fer, et combien les activités artisanales puis industrielles ont modelé la périphérie de la ville.

Comment éviter que les bouleversements économiques et la détérioration d’une partie de l’habitat détruisent l’équilibre du quartier ? Comment permettre une organisation qui respecte les échelles urbaines ? Comment conserver une unité et préserver la diversité ?

La promenade permettra de prendre contact avec les réponses architecturales, telles que les nombreuses interventions récentes ont pu en donner. Avec le boulevard Ornano, on prendra pied dans les lieux par une grande intervention haussmannienne. Puis on prendra la rue des Poissonniers vers le nord. À l’angle de la rue des Poissonniers et de la rue du Nord, croisement de deux voies d’importance très différentes, un immeuble faisant un usage si original du béton qu’il a acquis le statut de vedette. Puis nous nous poserons la question de la cohérence entre habitat ancien et réalisations récentes dans cette petite rue du Nord. À l’angle de la rue du Nord et de la rue Boinod, un exemple vigoureux de la relation entre rue et ruelle. Puis la rue Émile-Chaîne jusqu’à la rue des Poissonniers où le lien entre modernité et bâti ancien est traité par imbrication. Puis rue du Simplon où il nous sera permis de comparer interventions récentes et plus traditionnelles. Nous partirons ensuite vers le passage Kracher, le passage Championnet puis le passage Duhesme : comment y conserver une juste échelle ? Le 136 rue du Mont Cenis a fait œuvre d’originalité avec son emploi du bois, du ciment et du métal. Au 144 rue des Poissonniers, ce n’est pas seulement la surélévation d’un ancien bâtiment SNCF qui nous retiendra mais aussi la résidence pour jeunes travailleurs et la présence d’activités d’avenir. Quant au 110-122, c’est le prochain cœur de quartier qui s’y annonce avec de nombreux logements, des commerces et même une voierie nouvelle. Et comment ne pas terminer par les fameux gradins de l’ensemble des Amiraux d’Henri Sauvage, des années 20 ?

Concepteur

Régis Labourdette

Historien de l'art et photographe.

Cycles de promenades