Autour de Robert Joly : attitudes et convictions urbaines et architecturales

Date

08 Déc 2013
Expiré!

Heure

8h00 - 17h00
2013 12 08

Promenade proposée en partenariat avec la Cité de l’architecture & du patrimoine. Inclut une découverte du Centre d’archives d’architecture du XXe siècle.

Cette promenade est une invitation à entrer dans l’univers particulier d’un urbaniste-architecte intellectuel et militant, Robert Joly (1928-2012). Pour aborder sa carrière complexe et riche, nous irons d’abord visiter l’une de ses réalisations, et nous livrerons ensuite à une lecture d’arrondissement – le 13e – à travers ses mots et ses idées – d’urbaniste, d’architecte, d’historien, d’habitant.

La visite commence par l’ensemble de logements de Chatou, dans les Yvelines. Réalisés de 1962 à 1974, ces 600 logements furent l’un des premiers chantiers du jeune architecte au sein de l’agence de Roger Faraut (1904-1978). D’une « modernité non systématique » selon Robert Joly, ils traduisent des convictions urbaines et architecturales affirmées : la modernité ne réside pas dans la forme, mais dans une attitude. Chatou n’est pas pittoresque mais représente la « troisième voie » que met alors en œuvre André Lurçat à Saint-Denis.

Le deuxième volet de la promenade inverse le rapport théorie/réalisation : il s’agit cette fois de lire la ville, l’architecture et le paysage au travers des écrits et des lectures de Robert Joly. Il avait en effet réuni une bibliothèque des plus significatives : urbanisme, géographie, sociologie, anthropologie, philosophie, politique… L’architecture en soi n’y était pas première : elle y était un aspect, ultime chronologiquement, de processus de décision joués en amont.

Le 13e arrondissement, cher à l’architecte, devient donc le terrain d’une promenade lecture de la ville. L’architecte n’y a pas construit, mais il l’a habité, en deux endroits différents, jusqu’à sa mort. Ces quartiers présentent une grande variété de constructions, des tissus urbains différenciés, un important bâti des années 1960 issu des rénovations urbaines. La ville sera prétexte à aborder les pratiques de Robert Joly : rénovations, restaurations, secteurs sauvegardés, patrimoine, architecture d’accompagnement… Nous atteindrons finalement le Centre d’archives d’architecture du XXe siècle, nous y entrouvrirons ses archives et verrons la maquette de l’opération urbaine visitée le matin.

Obsessionnel de la ville, du caractère urbain, l’auteur cherche les fondements de « la civilisation urbaine » dans une démarche marxiste et hégélienne. Comprendre pour transformer : ce fut toute l’ambition de Robert Joly, dont nous tenterons d’évoquer le regard sur ce champ d’expérimentation qu’est la ville.

Concepteur

Alexandra Schlicklin

Doctorante en histoire de l'architecture

Autres concepteurs

Odile Jacquemin
David Peyceré

Conservateur en chef du centre d’archives de la Cité de l’architecture et du patrimoine