Danube-Solidarité, des maisons ouvrières aux habitations des grands ensembles (19e)

Date

19 Jan 2013
Expiré!

Heure

14h00 - 17h00

Dans le cadre de la manifestation Quartiers, en scène !, en partenariat avec le Pavillon de l’Arsenal dans quatorze quartiers jugés prioritaires par la Délégation à la politique de la ville et à l’intégration (DPVI) de Paris.

Entre la rue Manin, grand axe du 19e arrondissement et le boulevard d’Indochine en limite de Paris, ce secteur bâti sur d’anciennes carrières se caractérise par une très large majorité de logements sociaux (92 %) construits sur différentes périodes : HBM de l’entre-deux-guerres, dont 1 200 logements pour le seul ensemble entre le boulevard Sérurier et le boulevard d’Indochine, HBM des années 50, HLM des années 70 et constructions récentes. Près de 400 logements sont en cours de réhabilitation intégrant accès handicapés et isolation thermique.

Ce secteur fait partie des quartiers prioritaire avec la Goutte d’or et la porte Montmartre qui présentent des indicateurs de précarité les plus élevés. Néanmoins, il est bien pourvu en équipements en faveur de la jeunesse et de la petite enfance et dispose de deux parcs à proximité : celui des Buttes-Chaumont et celui de la Butte du Chapeau Rouge. Des actions et des réalisations à caractère social sont en cours.

En limite de ce secteur, on aura un regard sur le quartier de la Mouzaïa, puisque c’est suite à son aménagement que sera créée la place Danube. À partir de cette place seront percées les rues d’Alsace Lorraine, du général Brunet, de la Prévoyance et de la Solidarité qui, en désenclavant le secteur, rendent possible son urbanisation.

Les opérations HBM se situent d’une part le long de la rue d’Alsace Lorraine (côté ouest), et d’autre part le long du boulevard des Maréchaux à l’est. Ces opérations sont représentatives de ce qui prévaut à l’époque comme l’implantation des constructions autour de cours et jardins pour répondre au souci d’orientation et d’aération des pièces du logement, tout en maintenant l’alignement le long de la voirie et des espaces extérieurs à l’abri des regards.

Il n’en est pas de même pour l’opération plus récente face à la précédente sur laquelle il a fallu édifier une limite physique afin de donner une meilleure privauté aux espaces extérieurs qui néanmoins restent au regard de tous.

L’opération située sur l’îlot au nord du secteur date des années 50 et représente un autre type d’implantation. Il est plus radical, car ce sont des « barres » qui annoncent les décennies suivantes, mais qui toutefois sont à l’alignement le long de la voirie et dégagent un grand espace intérieur.

À partir des années 80, c’est un autre type d’habitat qui apparaît : les parcelles plus petites et les constructions à l’alignement montrent une prise en compte plus sensible de l’environnement urbain.

Concepteur

Hélène Santelli

Urbaniste

Cycles de promenades