Des fortifs à la couverture du périph’, aux confins du XXe arrondissement

Le nord-est du 20^e arrondissement est, comme tous les quartiers périphériques de Paris, le fruit de bouleversements territoriaux successifs avec la création de l’enceinte de Thiers – amputant Bagnolet – et de la zone non aedificandi, puis l’annexion des communes comprise dans le périmètre fortifié, et donc de Belleville en 1860, suivi du déclassement des fortifications en 1919 et de l’annexion de la zone en 1930, à nouveau au dépens de Bagnolet et des Lilas (commune crée en 1867) ; enfin l’ouverture en 1969 du boulevard périphérique constituant une barrière physique sinon administrative que les couvertures successives contribueront à atténuer.

A partir de la porte des Lilas, nous parcourrons ces limites successives et nous nous efforcerons en nous appuyant sur l’existant (voirie, groupes d’immeubles, casernes, jardins, etc.) d’en reconstituer l’histoire.

Nous observerons les deux casernes en rappelant notamment leurs sinistres activités pendant l’occupation, puis l’ancienne caserne d’octroi rescapée des fortifications, l’école et les logements de la Porte de Ménilmontant.

Enfin nous sillonnerons la cité des Fougères, résultat de l’opération de « démolition/construction » à laquelle participèrent 11 architectes sous la houlette de Pierre Riboulet, remplaçant par des « plots » 4 très grandes barres des années 1950-60, pour en reloger les locataires au fur et à mesure de l’avancée des travaux.

Nous évoquerons aussi la lutte des habitants pour la couverture du boulevard périphérique qui coupait leur cité en deux en parcourant les jardins qui l’occupent et en flirtant à nouveau avec la limite de Paris… peut-être alors tenterons-nous un petite incursion en territoire Bagnoletais  ?