La Porte Dorée, majestueuse et problématique

Comment expliquer que la Porte Dorée constitue l’une des entrées les plus
majestueuses de Paris ? Pourquoi a-t-on installé, perpendiculairement aux boulevards
des Maréchaux, un terre-plein central empreint de solennité ? Pourquoi y a-t-il là, au
bout du bassin, une impressionnante statue d’Athéna ? Pourquoi les HBM construits
de part et d’autre de la place Édouard Renard ont-ils une allure si cossue ? Pourquoi
le musée national de l’histoire de l’Immigration est-il une sorte de temple,
incroyablement imposant et décoré ? Au terme de quelles péripéties le si contesté
monument de la Mission Marchand exhibe-t-il d’étranges blessures ? Y a-t-il une
relation entre tous ces éléments et le bois de Vincennes tout proche ? Et à ce propos
comment comprendre la présence de quelques constructions exotiques autour du lac
Daumesnil ?
À nous de voir comment, en filigrane de l’aménagement urbain monumental de ce
quartier en 1935, apparaissent le passé militaire d’une des portes de l’enceinte de
Thiers mais aussi la mémoire de l’exposition coloniale de 1931 ; comment second
Empire, Antiquité et parcs à l’anglaise se mêlent à cette exposition coloniale ;
comment cette composition multiforme se vit aujourd’hui.