Le sauvage à Paris

Promenade proposée dans le cadre du Festival du livre et de la presse écologique (FELIPE).

Paris n’est pas un système minéral qui n’accueille que les hommes. Les fragments de nature, les délaissés et les vastes parcs publics sont autant d’opportunités pour que s’installent les oiseaux, les insectes, les fleurs et les arbres. Si la gestion se fait négligée ou absente ils seront encore plus nombreux.

Le 20e arrondissement, le village de Charonne, le cimetière du Père Lachaise sont de petits paradis pour les 429 espèces végétales recensées dans l’arrondissement (contre 41 dans le 2e arrondissement) et les 129 espèces d’oiseaux . Par quel processus ce bout de ville permet-il plus qu’ailleurs leur installation ?
L’hirondelle peut-elle trouver la boue pour faire son nid au métro Porte de Bagnolet ? Le choucas des tours trouvera-t-il un vieux mur rue des Vignoles ? Le hêtre saura-t-il digérer cette pierre tombale au Père Lachaise ?
La ville, les Parisiens, les murs, les routes deviennent de plus en plus hermétiques alors qu’il suffirait d’accepter une faille, d’autoriser une friche, de tolérer une ruine, de tolérer le moche, le sale, pour tout changer et cohabiter avec des parisiens encore plus nombreux, encore plus différents, tous à poils… ou à plumes.