Un autre regard sur les statues de Paris, II
Après une première promenade qui a eu lieu le 13 novembre dernier, voici le deuxième volet d’une réflexion proposée conjointement par la fondation Lilian Thuram Éducation contre le racisme et l’association Les Promenades urbaines. Ce sont plusieurs autres lieux qui seront scrutés de manière à compléter et affiner un questionnement important : certains monuments ou statues présents dans la ville ne portent-ils pas, en plus de leur message explicite, des portées ou implications troublantes, dérangeantes ou discriminatoires ?
En effet, l’espace urbain accueille de très nombreux monuments et statues, porteurs de significations auxquelles nous ne prêtons pas assez attention ou dont nous n’avons pas vraiment conscience. Ils expriment des jugements de valeur qui marquent notre imaginaire. Diverses actions spectaculaires (manifestations, peintures déversées, voire destructions) ont, plus ou moins récemment, contré ou remis en question ces significations. Nos promenades cherchent à mieux comprendre le sens de ces monuments, à décrypter leurs intentions initiales, à analyser la partialité des mémoires, et à reconnaître combien notre histoire, en particulier coloniale mais aussi rattachée à de lointaines racines, a pu participer à l’effacement ou à la négation de réalités incontestables.
La première promenade s’était attachée à Colbert, Galliéni, la rafle du Vel’d’Hiv, la répression de la manifestation du 17 octobre 1961. Voici le parcours de cette seconde promenade :
10 heures : Place du Général Catroux dans le 17è arrondissement, métro Malesherbes. Nous y verrons les monuments aux trois Dumas ainsi qu’un monument à Sarah Bernhardt et à Solitude, héroïne guadeloupéenne de la résistance à l’esclavage.
11h30 : départ en métro vers les Tuileries où nous verrons le monument à Jules Ferry (métro Malesherbes sortie Opéra).
12h30 : Départ vers le Palais de la Porte Dorée (métro Porte Dorée via Bastille) : Nous pourrons déjeuner dans ce quartier. Puis nous regarderons le monument Marchand, et le Palais des Colonies devenu Musée national de l’Histoire de l’Immigration. Les bas-reliefs qui ceignent le Palais et la construction elle-même seront l’objet de notre attention. Si nous en avons le temps nous entrerons dans le Palais et regarderons les peintures du Salon central ainsi que les deux bureaux de Lyautey et de Raynaud.
Pour cette promenade, très peu de places sont disponibles. Si vous réservez, veillez à être sûr que vous serez présent le jour-j.