Un Bel Horizon pour Les Promenades urbaines à Oran

Date

13 Mai 2012
Expiré!

Heure

8h00 - 18h00

Du 11 au 13 mai 2012, L’association Les Promenades Urbaines, représentée par Catherine Le Teuff et Régis Labourdette, a été invitée à Oran par l’Institut français d’Oran (anciennement CCF) et l’association Bel Horizon dans le cadre d’un partenariat pour conjuguer leurs approches de la ville et leurs expériences respectives de promenades urbaines.

Rendez-vous à 10h pour une visite à Santa-Cruz juste Régis et moi, avec nos amis de Bel Horizon. La brume s’étant levée (en fait elle est arrivée d’un coup, vers 9h) sur Santa Cruz nous allons changer de programme pour nous promener avec Younès et Abdel sur le quartier Nasr. Avant d’arriver dans cet endroit tout à fait particulier (habitants et habitats en sursis?) nous faisons le tour des architectures monumentales du quartier de la période française (1831-1962) où nous découvrons la maison du Colon, la cathédrale (1913) devenue bibliothèque, l’Hôtel de Ville et l’Opéra…
Younès (étudiant en architecture, jeune homme au chapeau) vient de terminer un projet de fin d’études pour présenter une réhabilitation de ce quartier idéalement situé à deux pas de la place de l’Indépendance. Mais en première ligne pour des démolitions massives déjà à l’œuvre. Ce quartier n’est pas accessible en voiture, les ruelles sont en terre battue pour beaucoup, des pans d’immeubles se sont écroulés depuis le dernier passage de Younès. Nous entrons dans une cour d’un immeuble où l’eau se trouve en bas, robinet unique. Pas d’évacuation des eaux, pas d’eau courante mais de l’électricité et des paraboles.
Lorsque nous allons quitter le quartier par le bas de la rue de l’Aqueduc ou de Wagram, nous avons une altercation, avec des habitantes (maison close) qui ne voulaient absolument pas être prises en photo.
Les idées défendues dans le projet de Younès visent à conserver le bâti existant et des espaces non-bâtis. Il fait la proposition de créer une nouvelle entrée dans ce quartier en passant sous un immeuble qui s’ouvre sur la grande avenue où le chantier du tramway se termine. Une liaison piétonne, pour passer du monde d’intense circulation à celui du piéton qui déambule.
Après un dernier repas partagé à proximité des locaux de Bel Horizon, d’un thé à la menthe en terrasse (fresques murales mimant l’oasis du désert) le stress du départ me prend ! Je pars très vite sans passer par l’Institut français qui a mis son chauffeur à notre disposition. Les formalités administratives à l’aéroport seront un peu lourdes, mais c’est vite oublié !!
Les souvenirs de ces engagements, de cette mobilisation pour nous faire un extraordinaire accueil sont là le meilleur des souvenirs de cette mission oranaise d’échanges de pratiques sur la ville.