Un Bel Horizon pour Les Promenades urbaines à Oran

Date

10 Mai 2012
Expiré!

Heure

8h00 - 18h00
oran 2012 05 10
Présentation du front de mer par un membre de Bel Horizon

Du 11 au 13 mai 2012, L’association Les Promenades Urbaines, représentée par Catherine Le Teuff et Régis Labourdette, a été invitée à Oran par l’Institut français d’Oran (anciennement CCF) et l’association Bel Horizon dans le cadre d’un partenariat pour conjuguer leurs approches de la ville et leurs expériences respectives de promenades urbaines.

Accueil à l’aéroport avec le président (M. Kouider Metair) et deux jeunes (Touffik et Younès) membres de l’association ayant une formation plus autodidacte pour l’un (exerce en tant que guide touristique ou accompagnateur) et étudiant en architecture pour l’autre.
Lors du transfert en voiture, premières découvertes de la ville puisque l’aéroport est environ à 12 km du centre.
Accueil au local de Bel Horizon, les lieux comprennent :
– Une grande salle (projection possible) avec des bibliothèques contenant des ouvrages en langue française notamment sur la ville d’Oran, les autres villes. Les livres que j’ai offerts pourront rejoindre ce fonds ;
– Des petits bureaux avec ordinateurs ;
– Une autre salle moyenne où sont à l’état de finition, deux grandes maquettes réalisées par Bel Horizon pour montrer Oran avant ;
– Un autre espace ordinateur + café

Pour l’architecture des lieux, il s’agit de locaux prêtés par la ville d’Oran qui appartiennent aux parties basses d’un vaste programme de logement à la verticale (20 étages) réalisés par les Perret. Pas d’ascenseur, logements conçus pour les colons dans les années 1950 ou avant. Ils sont voisins avec une bibliothèque de quartier, et d’autres activités socio-culturelles. Ils sont non loin de l’entrée, très en pente, du parking souterrain très important du même programme Perret.

Autour d’un café, nous échangeons nos premières remarques sur nos pratiques mutuelles de la ville. Nous apprenons qu’en raison des élections législatives (de la veille, jeudi 10 mai) Bel Horizon a fait une communication (presse, radio, information sur Facebook) pour renoncer à la traditionnelle marche de mai, qu’ils appellent avec humour la « manifestation ». Ils craignaient qu’un candidat (43 équipes en lice, 43 panneaux d’affichages !) ne fasse une distribution de tracts et tentent de leur coller une étiquette politique (appartenance à un parti).
Néanmoins, 500 personnes se sont rendues sur les lieux de la promenade entre le centre-ville (en bas) et Santa Cruz (en haut) parce que c’est devenu une habitude annuelle.

Plusieurs discussions sur les projets futurs de Bel Horizon et sur les lieux où se font les promenades urbaines. Les partenariats étrangers sont courants pour Bel Horizon, dans le cadre de programmes européens (partenariat avec Lyon, Marseille et jumelage entre Oran et Bordeaux) Nous allons dîner assez tard à proximité du local Bel Horizon, c’est la fin du week-end et l’ambiance est très familiale. Nous sommes avec deux jeunes en plus, Mehdi Attou (chargé des montages vidéo) et Abdel (guide). Le serveur du restaurant est très francophone ! Il a fait ses études à Lille. Il se souvient des après-midi de discussion à Villeneuve d’Ascq à côté du musée construit par Simounet.
Hôtel à proximité à pied (10 mn) dans une rue commerçante et avec mosquée. Nos hôtes nous préviennent de l’appel à la prière vers 4h du matin. Les chambres d’hôtel sont au 3e quasiment en face !
Avant le retour à l’hôtel, une première prise de contact avec le Front de mer. Nos hôtes veulent tout nous dire, la période « art déco » qui est le « style » qui a inondé les architectures de la période coloniale très présente dans ces quartiers de l’actuel « centre-ville ». Ils nous racontent l’immeuble à la coupole en mosaïque dont les décors en motifs de vignes (expliquées par le métier de viticulteur du commanditaire) sont transformés en motifs abstraits après 1962 ; cet immeuble du Front de mer n’est pas ouvert vers la mer mais sur la rue arrière. Toute l’occupation du Front de mer et la construction des premiers immeubles sont nés en lien avec la promenade conçue comme une dalle qui élimine les différents reliefs (plus précisément ce sont des ravins, 7 en tout) et qui fonctionne comme un ouvrage d’art à l’origine du développement des quartiers européens « français ».

Anecdote sur un immeuble d’environ 12 étages et 3 appartements à chaque niveau. Il est occupé par son propriétaire ce qui justifie quelques fenêtres sont éclairées parce que le propriétaire y habite seul (deux étages sur une douzaine!) Nous sommes raccompagnés à l’hôtel, les distances à pied sont très rapides, mais nos hôtes préfèrent assurer notre sécurité à leur manière. A l’hôtel, le gérant est quelqu’un de connu pour Bel Horizon qui a l’habitude d’offrir le « service visites » aux différents invités de l’Institut français.