Urbanisme, architecture et diversité patrimoniale d’Issy-les-Moulineaux à Clamart

Cette promenade est organisée avec le soutien de la DRAC. Elle s’inscrit dans le cycle de promenades intitulé : À la découverte du patrimoine architectural autour des gares du Grand Paris (ligne 15 sud).

La future gare Fort d’Issy-Vanves-Clamart du Grand Paris Express, point nodal de notre enquête, se situera entre celles d’Issy-RER et de Chatillon-Montrouge.

Notre promenade partira de la gare d’Issy RER, nous mènera au Fort d’Issy puis à la gare de Fort d’Issy-Vanves-Clamart, et enfin jusqu’au quartier de la mairie de Clamart. Pourquoi ce choix de parcours ? Parce que, en relation de contiguïté avec ces gares, il permet d’apprécier une très grande diversité chronologique, stylistique et typologique et permet de fournir à notre regard et notre intellect de quoi bien travailler, bien s’occuper et sans doute tirer quelques plaisirs non négligeables. Mais allons-nous trouver ce que toute banlieue peut offrir, ou bien serons-nous affrontés à des spécificités ou particularités ? À chacun des promeneurs d’en décider sur pièces bien sûr, mais il semble bien que nous attendent quelques surprises !

Du point de vue chronologique, les siècles représentés vont du 14^e à nos jours et à demain. Du point de vue stylistique, Renaissance, néo-classique du 17^e et 18^e, éclectisme du 19^e, post-haussmannien, art déco, peut-être moderne. Du point de vue typologique, restes de châteaux, immeubles d’habitation, locaux artisanaux ou industriels, services publics, lieux de culte, jardins, places, aménagements urbains avec plus ou moins de décor. Et revient la lancinante question : comment penser un lien entre toutes ces « choses » ?

Retenons très brièvement deux exemples. Pour faire une mairie à Clamart, on a réutilisé plusieurs constructions plus ou moins anciennes, colombier médiéval, château du 17^e siècle, maison bourgeoise du 18^e siècle ; leur a été ajouté un campanile dont le sommet a ensuite été supprimé ; ont également été construits un trait d’union architectural et un nouveau bâtiment. Comment tout cela peut-il constituer un ensemble ou plutôt quel type d’ensemble peut-il être consécutif à de tels réaménagements ? Peut-être certains promeneurs discerneront-ils dans cet étrange collage une mise en scène quasi théâtrale… Autre exemple : l’aménagement en cours du quartier de la nouvelle gare. Pour l’instant, on voit du béton gris, mais la forme est bien déjà là et on ne peut qu’y reconnaître une espèce d’architecture haussmannienne très standardisée et des supports de toits en pente selon la fameuse formule parisienne des toitures en zinc. Or ce type de toiture est quasi inexistant à Clamart, et le pastiche peut sembler particulièrement inadapté en la circonstance : à considérer de près sur place !